L'Atelier de Lucrèce

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Marion, alias Lucrèce, au coeur du «Votum Fecit Gratia Accepit»

Marion a-t-elle toujours su, au plus secret d'elle-même, que depuis son enfance africaine et monégasque un étrange et difficile chemin de Compostelle était exigé d'elle ?
Précédant l'apparition des ex-votos, Lucrèce enfante de prophétiques et flamboyantes peintures-vitraux où paganisme, christianisme, bouddhisme, chamanisme s'enlacent, s'imbriquent en lancinantes mélopées mozarabes.
A l'issue de ce parcours médiumnique qui révèle à l'artiste que sa vie, pour sa propre sauvegarde, se doit de bifurquer résolument, les ex-votos s'imposent comme une évidence. Faisant sienne cette pensée de Chateaubriand « ...Lorsque je contemplais ces ex-votos, ces peintures de naufrages suspendues autour de moi, je croyais lire l'histoire de mes jours. » (Mémoires d'Outre-tombe).
Lucrèce, en état d'urgence, balaie toute norme contraignante et recettes académiques pour plonger dans l'oeil pailleté d'or du temps immobile. Sa connaissance de l'histoire de l'art sait à quel point les images votives avec leur caractère stéréotypé et leur sentimentalisme naïf sont dénigrées et mises à l'écart des grands courants artistiques. La critique elle même les traite souvent avec désinvolture. Lucrèce n'en a cure. Le merveilleux est son domaine.
Son imagination pleine d'innocence peut enfin se débrider et neutraliser magiquement les puissances morbides qui l'enchaînent. Sa relation avec l'au-delà ne date pas d'hier. Ce « don », elle le tient de sa grand-mère, Pauline, guérisseuse et barreuse de feu dans la montagne Pyrénéenne.
Chacun des ex-votos de l'artiste s'impose comme un prodige permanent où transparaît l'Invisible. La terre et le ciel s'y confondent souvent. Et l'on pense au songe de Jacob dont l'échelle permit à notre terre d'être reliée au ciel. Intensément présente la Vierge est là qui veille dans sa vibration de schème ascensionnel. Son aide est puissante et bienheureuse au cours de redoutables exorcismes. Le magistère de l'Eglise n'y trouverait pas toujours son compte.
L es madones et saintes que Lucrèce façonne dans l'argile se couvrent de pierreries et paillettes polychromes. Des arcs-en-ciel de plumes et de rubans fusent comme feux d'artifice. Sortes de contrepoids votifs, ces ex-votos pèsent de tout leur poids organique, de toute leur force universelle pour conjurer menaces et symptômes inquiétants. Dans l'aura de leur iridescence la joie annonce sa venue irrésistible. Par le truchement des mystères christologiques la solitude ontologique est annihilée. Point d'acmé de ce parcours sacré de Lucrèce : un torse gratulatoire, objet votif anatomique qui, dans un rayonnement incomparable, révèle la force transcendante du « Votum Fecit Gratia Accepit ».
« Elle fit un voeu et la Grâce l'exauça »

Raâk/août 2010
http://www.raak.fr



MARION HANNA (LUCRECE), AUX PRECIEUX BIJOUX, par Jeanine Rivais
Dès sa plus petite enfance, Marion Hanna a peint, dessiné, plongé ses mains dans la glaise … Mais aussi, fillette solitaire, elle a littéralement dévoré des livres d'aventure, de ceux qui façonnent et emmènent très loin les imaginaires enfantins. Ce goût pour la lecture l'a conduite, à douze ans, à écrire elle-même un "roman" qui, imprégné de poésie, très personnel et d'une surprenante maturité, était un condensé de L'Ile au Trésor, Vingt mille lieues sous les mers, La petite fille aux allumettes, Blanche-Neige… et autre Magicien d'Oz. Puis à l'adolescence, côtoyant des artistes qui lui inspiraient confiance, elle a réalisé des sculptures et des peintures très classiques attestant au fil des années, d'une maîtrise de plus en plus grande des matériaux. Ainsi, ont pris corps chevaux, fleurs, jeunes filles pensives ou femmes devant la fenêtre…
Mais ce classicisme ne pouvait indéfiniment satisfaire son imagination pétulante. Il lui fallait aborder des rivages plus personnels, plus subtils. Elle a alors rejoint les millions de femmes qui, depuis la nuit des temps, ont embelli leur vie en modelant la terre, la peignant de façon à réaliser des bijoux qui les rendraient toujours plus magnifiques !
Chez Marion Hanna, cependant, le côté léger de ces réalisations n'est pas apparu d'emblée. Mystique et contemplative, elle a d'abord créé des boules incrustées de petites têtes très évocatrices ; de poinçonnages sophistiqués et fantaisistes ; ou au contraire de figures géométriques répétitives, qu'elle présentait -qu'elle présente toujours- enfilées à la manière des grains de chapelets austères entre les mains de moines rigoureux. Dans le même temps, et peut-être parce que cette maturité surprenante de l'enfant devenue une jeune fille un peu introvertie, ne lui avait pas permis de briser les carcans ; parce qu'aussi la vie lui avait imposé des déracinements trop durs et qu'en elle la symbolique des origines tenait encore une grande place, ou simplement parce qu'une sorte de coconisation lui demeurait nécessaire, elle a commencé à créer des œufs.
Pourtant, c'est à cette époque-là, paradoxalement, qu'ont, enfin, surgi l'humour et le ludisme enfouis en elle ! Car ces œufs sont depuis lors, déclinés en toutes couleurs, tous aspects, écailleux, lisses, couverts d'animaux ou de personnages ; aux contours stylisés, simplifiés à l'extrême… Et toujours, le nez collé dessus, l'artiste déploie son imagination pour les orner, les piqueter d'infimes pointillés, les agrémenter de mille constellations minuscules, les guillocher, les fleuronner, les incruster, les carreler...
Et puisque ces œufs avaient pris des allures de bibelots précieux, pourquoi ne pas en venir à d'authentiques bijoux ? D'autant que, voici quelques années, Marion Hanna a abordé un nouveau matériau, aussi malléable que la terre, aussi fin, mais moins fragile : la résine. Est née alors une nouvelle génération d'objets : bagues, boucles d'oreilles, pendentifs… Des pendentifs surtout, qui ont sollicité de nouvelles ornementations, outrepassant les traditionnelles figures souvent usitées dans cette gamme d'objets. Marquetés de pictogrammes dorés, de géométries délirantes gravées en relief autour d'une perle centrale aux allures de pierre précieuse. Longuement peaufinés, chacun unique, et suscitant bien des envies !
Bijoux dignes en tout cas d'être portés avec les somptueux manteaux décorés par Marion Hanna, véritables costumes de théâtre. Et proches de ses esquisses de gemmaux destinés à orner un jour quelque chapelle… Bref, cette créatrice prouve à tout instant qu'elle possède des mains décidément plus artistes qu'artisanes, et un goût d'une richesse et d'une sûreté admirables. N'était-ce pas ce que promettait déjà l'enfant qu'elle fut, inlassablement curieuse ?

Jeanine Rivais.
http://jrivais.club.fr/



Marion de Champ
Lucrèce (Marion Hanna), jeune artiste aux dons multiples : sculpteur, peintre, céramiste. Je suis émerveillée par sa faculté de réalisation rapide et son adaptation à chaque matériau.
Sa personnalité "éclate" surtout en sculpture. Sa première oeuvre, en terre, une réussite, est un beau portrait "José" 40 x 30. J'admire aussi ses poteries où ses décors soulignent si bien la forme. Sa peinture est large.
Nous espérons voir une grande exposition réunissant ses différentes recherches, en sa galerie rue Salneuve "Espace Lucrèce" (espace d'accueil). car je ne peux m'empêcher d'ajouter un trait de son caractère : être attentive auprès de chacun, et pour ma part d'en avoir été très touchée !
 


Lucrèce (Marion Hanna), que j'ai reçue comme élève, m'a tout de suite surprise par son sens platique des volumes. Je découvrais dans cette jeune artiste son talent (avec la terre d'abord), cette faculté d'exécution, puis des grands dessins, très larges. Ses possibilités d'exécution m'émerveillent ; cet instinct d'artiste fougueux qui lui fait découvrir de nouvelles formes et nous comble par son imagination, par des toiles pleines d'histoires et "d'Histoire", en couleurs vives parfaitement accordées.
Sa compréhension de chaque matériau et cette réalisation si rapide sont absolument uniques. On peut dire qu'une fois pensé, c'est exécuté, la main suit la pensée. Son sens pictural lui permet de réaliser tous ses rêves !



Exposition Centre culturel interclub 17 et Mairie de Paris, Décembre 2005
Ces magnifiques tableaux de Lucrèce surprennent d'abord comme la Symphonie du Nouveau Monde. Car il s'agit bien d'un nouvel art entre le vitrail mexicain, les mosaïques, les poupées russes, le patchwork sans l'artisanat, car tout concourt à la création.
"Une caravane de tableaux à la magie et la liberté du cirque que rien n'arrête et qui apporte du bonheur".
A chaque visite, toujours le même plaisir intact devant ces toiles qui nous libèrent de la lourdeur du quotidien et du point noir au milieu du carré blanc. Ces oeuvres allient la générosité du grand format avec la finesse de la miniature ; l'aisance des traits de ces enluminures modernes réveille des myriades de symboliques universelles.
Ces peintures osent avec courage : le soleil a rendez-vous avec la lune, l'orient avec l'occident, l'architecture avec la technique, le vert du sable avec le rose de la mer.
Les couleurs vivres y chantent en parfaite harmonie poétique. On s'y balade sans fin, on y cueille au passage des émotions colorées dans les dédales d'un souk imaginaire et bigarré.
Ces toiles sont un microcosme voltairien où un bon sauvage s'écarquille dans la douceur des formes courbes recréant notre vision cassante du globe. On est fasciné par l'ensemble. On se régale des multiples détails. On peut passer devant de riches heures où la vie nous fait des tas de clins d'yeux.
Ce monde est une autre planète, celle que devrait être la terre si l'on arrêtait de la regarder en noir et blanc.
Le Personnage Bleu de Lucrèce a des inspirations extraterrestres, presque mystiques. Ses toiles s'adressent aux grands enfants qui vont spontanément à l'essentiel. C'est donc un guide magique de savoir vivre et sourire pour adulte.
Ces oeuvres vivent comme un spectacle, celui de la rue, du monde, de l'âme d'une artiste inspirée qui regarde au lieu de simplement voir.
Ces peintures reflètent la correspondance des arts et jonglent avec toutes les facettes d'un grand cirque de la vie. On y lit comme dans une icône savante et chaleureuse.
Bravo.

Patricia Jacquet
Ministère de la Culture
Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles
Décembre 2005


Extraits de Livres d'Or

"L'univers d'une coloriste au service de son imagination biblique et vivante".
Fabien Charraffi (photographe)

"Couleurs de la vie, joies de l'espace : cet univers est à toi et tu le fais partager à tous".
Jessica Forest (artiste)

"Such a splendid joyous inspiring work. Wish these wonderful scenes were reproduced on cloth and hang in children's rooms all over the world".
Peggy Dobbins (sociologist and artist, Atlanta, USA)

"Superbe, très coloré, plein d'histoires et d'Histoire ! et d'humour !"
Elyane Barré (artiste)

"De belles couleurs, de bonnes idées par thème... chose rare en peinture... de la bonne humeur ! mention spéciale au vitrail qui dégage de la spiritualité... faudra mettre une musique un jour !
Patricia Moyas (compositeur)

"Les zozos étaient-ils déjà dans l'oeuf au départ ? Du bonheur - des couleurs - quand le jour baisse, venez chez Lucrèce". Continue dans le chemin de l'imaginaire et de la gaieté pour notre plus grand plaisir.
Annie Deroin (artiste)

"L'ensemble est fulgurant".
Cirlène Liberman (artiste)




Conception et design : Béatrix de Lambertye
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